lundi 2 novembre 2015

Diffuser des low techs et autres bonnes idées

Vous connaissez Nomade Des Mers ? Le Low Tech Lab ? Ces deux projets visent à promouvoir et faire de la recherche sur les "Low Tech". En résumé, les low tech sont des technologies simples (filtre à eau malin, méthaniseur, ...) cherchant à répondre aux besoins de bases (eau potable, accès à l'énergie, ...).

Le low tech lab se charge donc de la recherche collaborative autour de ces technologies et Nomade Des Mers (NDM) c'est une petite équipe avec pour projet fou d'équiper un catamaran pour faire le tour du monde à la recherche de ces "Low Techs". Voici donc un petit article que j'ai écrit mes ressentis pour diffuser des low tech, à partir de ma petite expérience tanzanienne.


-- Introduction --
Bonjour à tous! Je m'appelle Tristan, étudiant ingénieur à l'Icam de Nantes, et je suis en ce moment en stage dans un incubateur d'innovation social et de technologies appropriés en Tanzanie. Ce centre s'appelle "Twende - Accelerating Innovation and Social Entreupreneurship"

Je vous propose ici quelques réflexions et remarques sur la conception et diffusion de technologies. Ces remarques sont basées sur mes quelques mois d'expériences en Tanzanie, mais cela peut sans doute s'étendre à d'autres pays !

-- L'appuie des workshop --
On trouve un peu partout des "workshop", ces espaces avec des outils à dispositions où des innovateurs développent leurs idées. On peut trouver plusieurs genres :
        Certains "privées" ont une fonction de production à petite échelles. Ils peuvent être le fruit d'innovations très intéressantes mais sont durs à localiser.
        Des centres d'innovations pur, dont le but est de construire des technologies innovantes, ou d'adapter l'existants aux contraintes du milieu. Leurs but n'est donc pas de produire puisque, une fois le prototype validé, il seras produit par un autre workshop, axé "production". Ceux que je connais sont orientés petite industrie, avec la constructions de machines autour de $500-$2000.
        Des centres de production, ils fabriquent des prototypes déjà conçu, répondent à des commandes, …

Ces espaces peuvent être financé par le gouvernement, d'autres gouvernements, ONG extérieurs, - comme Twende - ou s'autofinance si ils ont un système économiques pérennes.

Dans tous les cas, ces lieux sont le cœur de l'innovation et de l'entreuprenariat. Ils sont une plateforme permettant de trouver des gens qui sont prêt à travailler pour adapter les technologies.

-- Une solution ou des solutions --
La distribution de la technologie est fortement lié à sa conception.
SI l'on désire être capable de construire directement dans les villages, ils faut s'assurer que les outils a dispositions conviennent, utiliser les ressources locales ou des éléments importé auxquels on a accès dans le pays. C'est un peu compliqué.

Le système qui fait le plus de sens pour moi, et on peut le voir avec les filtres a eau ici, c'est donner l'occasion aux locaux de monter leurs business. En mettant à leurs dispositions sur certaines technologies, nous pouvons les aider à adapter des choses existantes a leurs conditions.

Cela veut notamment dire qu'il n'y a pas "une" solution mais "des" solutions. Ce qui est utile n'est pas tant le design retenue, mais surtout les raisons, le cheminement, le principe de fonctionnement, ...

-- Les principaux challenges --
Le gros challenge terrain, pour moi et la Tanzanie en général, c'est l'accès à l'électricité. Dés que l'on veut faire des construction conséquentes, comme travailler sur des machines, souder, … impossible de le faire sur un générateur, et donc il faut attendre l'électricité courante. Si l'on est en ville, les coupures sont fréquentes, pour les villages, la plupart ne sont pas raccordés. Le mieux est donc de tout faire avec les outils que Mr.ToutLeMonde a à chez soi, et qui ne nécessitent pas de fort courant.

Pour ce qui est de la diffusion à proprement parlé, le principal challenge est pour moi la prise de contact. Car cela peut rendre deux formes :
- Proposer une technologie sur laquelle nous avons travaillé, ils nous reste a trouver les bénéficiaires. Ce point est compliqué dans le sens ou c'est du travail 100% terrain. Par contre, si un local veut monter son business la dessus, ça peut marcher.
- Chercher a répondre a un problème qui remonte du terrain. Pour ça, il y a beaucoup de travail terrain, mais des organisations locales (Ex: le workshop ou je suis en ce moment) peuvent aider. Reste le problème que une fois notre produit conçu, il faut le distribuer.. Si les workshops peuvent aider, ils ont besoins de soutient la dessus.

L'autre problème est sans doute l'accès a internet. 15,3% des Tanzaniens ont accès à l'électricité et ce chiffre descend à 12% pour internet. Ce pourcentage est évidement centré sur les zones urbaines. Etre en contact avec une zone rurale ... c'est donc pas évident !

-- En conclusion ? --
Le projet Nomade des Mers tombe à pic pour se faire les contacts et tisser un réseaux de petites organisations partout dans le monde qui pourraient être des acteurs clés du Low-Tech Lab.

Tout a un coût, permettre à des locaux de monter des petits business à partir de nos technologies est peut être le meilleur système pour toucher un maximum de personnes. L'autre système est peut-être d'avoir des ambassadeurs NDM qui font la diffusion eux même, soit financé par des bourses ou des étudiants qui font une levée de fond avant.

Ce ne sont que des pistes, ouvertes aux commentaires,

Bon voyage et à bientôt ! :)
Le workshop de Twende !

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